M. Alvaro RAMOS, ancien du Collège d’Europe (Master en Droit européen) est directeur juridique de Cisco, spécialisé dans l'antitrust, les fusions et acquisitions, la propriété intellectuelle et le contentieux en Europe, Moyen-Orient et Afrique. Auparavant, il a travaillé pendant plus de 10 ans comme conseiller, représentant les entreprises sur des questions en lien avec l’antitrust, les cartels, la domination et la fusion.
M. Alvaro RAMOS est professeur associé à un programme MBA en stratégie d'affaires et antitrust. Il participe également à des conférences, des séminaires et des ateliers à travers toute l'Europe. Il est diplômé en économie de la concurrence du King’s Collège de Londres.
Le Professeur RAMOS a accepté de répondre à nos questions à l'occasion de la prochaine formation d'été du Collège d'Europe où il enseigne le droit européen de la concurrence du 6 au 10 juillet 2015 au campus de Bruges :
Depuis combien de temps enseignez-vous le droit européen de la concurrence au Collège d’Europe ?
J’ai commencé à enseigner au Collège d’Europe en 2010 et dans ce programme exécutif de formation en particulier depuis sa création, en 2012. J’ai observé comment ce programme, considéré comme l'un des meilleurs en Europe, s’est amélioré d’année en année.
Quelle est la principale valeur ajoutée de la formation pour les participants ?
Les participants ayant déjà des connaissances en antitrust peuvent les améliorer grâce à une mise à jour sur les dernières avancées concernant cette thématique. Cela permet non seulement d'actualiser et d'approfondir leur compréhension de cette thématique mais également d’avoir les outils nécessaires pour continuer à développer leurs connaissances après la formation.
Quels sont les principaux sujets traités ?
Le cours aborde les principaux sujets de l’antitrust : accords (conduite horizontale et verticale), abus de position dominante (comportement unilatéral), contrôle des concentrations et des aides d'État. La formation détaillée transmet aux étudiants les dernières avancées dans les sujet précédemment cités. Le but n’est pas seulement de rafraîchir les connaissances existantes mais de continuer à apprendre une fois que la formation est terminée.
Concernant l’e-commerce, quels seront, selon vous, les prochaines étapes lorsqu’aujourd’hui la Commission européenne n’hésite pas à prendre des mesures coercitives en cas de doute sur une situation anti-concurrentielle ?
La Commission a fait un grand effort pour rassembler l’information nécessaire pour atténuer certaines préoccupations liées à l'e-commerce. Cette enquête n’est pas une mince affaire et représente un effort remarquable pour essayer de mieux comprendre l'impact de certaines préoccupations en Europe. Une fois cette enquête terminée, la Commission produira un rapport expliquant ses conclusions. Elle devra également décider si d'autres mesures sont nécessaires.